Mon quatrième écran

Dans mon studio où je fais l’essentiel de mon travail créatif, j’ai quatre écrans.
Deux sont informatiques — outils de travail indispensables pour écrire, monter, structurer mes idées. Le troisième est dédié à la vidéo : je l’utilise pour visionner les images que je filme, celles que je monte, celles que je veux faire parler.

Celui que j’appelle mon quatrième, n’est pas composé de pixels. C’est ma fenêtre, une ouverture nécessaire vers le monde naturel.
Je vois d’abord mon jardin. Puis viennent les prés, les arbres qui ondulent doucement, et plus loin, la ligne des montagnes boisées. Chaque jour, des pies viennent me saluer. Parfois, un écureuil traverse, ou un papillon virevolte. Au fil des saisons, j’y vois passer des grives, une furtive hermine, ou des milans noirs dans le ciel.
Alors qu'on est pris dans la nécessaire agitation contemporaine, il est nécessaire de toujours garder la référence de la nature telle que je vois à travers ce quatrième écran.
Au milieu de l’agitation numérique qui est devenue notre quotidien, il est vital de garder une fenêtre ouverte sur ce qui respire, pousse, vole, change.
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Mon quatrième écran est à la fois un baromètre et une source d’inspiration.

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