 Un cycle s’achève, l’autre s’ouvre. Le colza, jadis souverain des champs, s’est défait de son jaune — non par lassitude, mais par grâce. Comme s’il savait que son heure était passée, qu’il fallait laisser place. Et déjà, les corolles rouges du pavot s’ouvrent, insolentes et fragiles, dans le même souffle. La terre ne pleure pas ses splendeurs d’hier ; elle les transforme. Rien ne disparaît, tout se transmet, se mue, s’incline pour que d’autres formes se redressent. Le jaune s’efface doucement, non sans élégance, et le rouge, téméraire, prend la relève. C’est une danse ancienne, et pourtant toujours neuve. Un passage de témoin entre deux éclats. L’œil qui sait voir devine dans ce mouvement discret une leçon d’harmonie : chaque fin porte sa promesse, chaque renoncement, sa floraison.
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 Chaplin's World, Vevey, Suisse Lorsque s’ouvrent les toiles neuves de nouveaux chapiteaux, une présence familière affleure — plus vibrante que jamais. C’est l’éternel génie, à peine dissimulé, qui revient nous murmurer son secret, avec cette grâce désinvolte qu’ont les vérités profondes : "You have to believe in yourself!" #Charlie Chaplin #LaBeauteduMonde
L’excellence des horlogers de la vallée de Joux est aujourd’hui célébrée dans le monde entier. Comment de simples et rudes paysans ont-ils ils pu atteindre ce niveau de perfection ?
Ce niveau d’excellence dans ce qui est devenu aujourd’hui la « Watch Valley » tient en deux points : le lien avec la nature et la valeur du travail. Cela a été forgé par les conditions de cette vallée balayée par les vents, où les hivers étaient particulièrement ardus et longs.
Cela est magnifiquement mis en évidence dans deux annexes de la marque Audemars Piguet : le Musée-Atelier et l’hôtel des Horlogers. Dans les deux bâtiments, la Nature est pleinement présente. On peut l’admirer à travers les grandes baies vitrées de l’hôtel et de son restaurant, où depuis celle du musée en forme de spirale. Dans les deux lieux, le travail de ceux qui créent cette excellence est bien mis en évidence : cuisine d’un côté, ateliers de l’autre sont pleinement visible avec celles et ceux qui sont à l’œuvre.
 Dans mon studio où je fais l’essentiel de mon travail créatif, j’ai quatre écrans. Deux sont informatiques — outils de travail indispensables pour écrire, monter, structurer mes idées. Le troisième est dédié à la vidéo : je l’utilise pour visionner les images que je filme, celles que je monte, celles que je veux faire parler. Celui que j’appelle mon quatrième, n’est pas composé de pixels. C’est ma fenêtre, une ouverture nécessaire vers le monde naturel. Je vois d’abord mon jardin. Puis viennent les prés, les arbres qui ondulent doucement, et plus loin, la ligne des montagnes boisées. Chaque jour, des pies viennent me saluer. Parfois, un écureuil traverse, ou un papillon virevolte. Au fil des saisons, j’y vois passer des grives, une furtive hermine, ou des milans noirs dans le ciel. Alors qu'on est pris dans la nécessaire agitation contemporaine, il est nécessaire de toujours garder la référence de la nature telle que je vois à travers ce quatrième écran. Au milieu de l’agitation numérique qui est devenue notre quotidien, il est vital de garder une fenêtre ouverte sur ce qui respire, pousse, vole, change. Mon quatrième écran est à la fois un baromètre et une source d’inspiration.  |
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